Le saviez-vous ? Les centres Éthic Étapes déploient leur convivialité et leur conception unique de l’hébergement partout sur le territoire, et même au-delà. C’est ainsi qu’un centre vous attend bien loin de la montagne et en plein cœur des Caraïbes, et plus précisément en Martinique, à Fort-de-France.
Mais le logement et les animations ne sont pas les seules préoccupations des équipes qui animent ces lieux de haut partage humain et environnemental. Non ! Un autre lien fécond rassemble tout le monde : la cuisine !
C’est dans ce contexte qu’une équipe d’apprentis cuisiniers venus de cette magnifique île d’outre-mer a joyeusement investi le CIS de Val-Cenis pour un séjour hivernal de 3 semaines ; l’occasion d’échanger après les heures de glisse sur les us et traditions des uns et des autres, mais aussi de discuter tartiflette, crozets, lambis, accras et poulet boucané. L’occasion aussi de ne pas laisser repartir toute l’équipe mais de proposer à l’un de ses membres, en l’occurrence, la jeune Léa Henriette, de rester effectuer un stage complet d’un mois dans les cuisines du CIS.
De Bellefontaine à la Haute Maurienne
Au téléphone, la voix est sereine, avec un joli accent du soleil qui réchauffe le ciel de février. Originaire de l’Ajoupa-Bouillon, au nord de la Martinique, Léa, 17 ans, est en première année au Lycée polyvalent de Bellefontaine, où elle poursuit son apprentissage de future cuisinière. Malgré sa jeunesse, l’apprentie a la tête sur les épaules et sait aussi très bien avec quel genre de chapeau elle voudrait l’orner : une belle toque de cheffe cuisinière, puisque l’Académie française a accepté tout récemment la féminisation des noms de métiers. Après le lycée, elle poursuivra ses études pour l’obtention du BTS de cuisine.
Mais l’ambition de Léa va plus loin : « Plus tard, je veux ouvrir mon propre restaurant en France, peut-être à Lyon. » Pourquoi Lyon ? Parce que Léa jouit du privilège de bénéficier de deux cultures à la fois, avec sa maman d’origine lyonnaise et son papa îlien. Léa souhaite donc vivement faire savourer la bonne cuisine créole aux gourmands de notre région.
Le CIS côté fourneaux
C’est donc sans hésiter qu’après avoir goûté aux joies du ski et visité Lyon, Léa a accepté la proposition de stage du CIS :
« Avec ma classe, je faisais un stage pédagogique pour découvrir de nouveaux métiers et de nouvelles techniques ». Au CIS, la voici plongée dans le bain : « Je travaille du lundi au vendredi et je tourne sur tous les postes, chaud et froid, j’apprends beaucoup. »
Ce qu’elle préfère ? Apprendre les techniques de découpage et de nouvelles recettes, mais il y a une autre chose qu’elle goûte par-dessus tout : « Il y a une très bonne ambiance dans les cuisines du CIS, et les habitudes de travail sont différentes, ça m’a beaucoup plus. »
Côté CIS, l’arrivée de Léa en qualité de stagiaire comble la volonté d’accueil et de partage qui est la signature du centre, mais aussi sa vocation pédagogique et sociale pour contribuer à animer le tissu économique en métropole comme ailleurs.
L’eau à la bouche
A quelques jours de repartir dans son île, Léa a décidé de laisser sa marque et de promouvoir sa propre cuisine en concoctant un menu spécial pour le personnel : accras de morue, fricassée de poulets aux épices et beignets de banane parfumeront donc de leurs saveurs si particulières ce dîner à la gloire de la Martinique.
Et lorsque je lui ai suggéré qu’avec de pareils atouts, le personnel ne la laisserait pas repartir, Léa m’a répondu tranquillement : « Oh, ils m’ont déjà demandé de rester ! ».
« Le plaisir de la table est de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours »
Anthelme Brillat-Savarin